Une importante nouvelle étude a conclu que les pays dotés de radiodiffuseurs publics bien financés possèdent des démocraties plus saines. La raison? Les citoyennes et citoyens se sentent moins divisés lorsqu’ils font partie d’un « nous » unifié. Au Canada, Radio-Canada est le miroir qui reflète cette unité. Dans une ère où le discours démocratique est menacé de part et d’autre par la désinformation et les clivages politiques, son reportage local et fiable est plus important que jamais.
Radio-Canada est le phare qui nous rassemble, malgré les distances qui nous séparent.
La petite vie, Tout le monde en parle, District 31. Voilà des programmes qui parviennent à tisser des liens indissolubles entre nos communautés à travers le Québec et le Canada francophone. C’est le genre de contenu qui ne pourrait être produit que par un radiodiffuseur dédié au plus précieux des services publics : la préservation de notre identité culturelle distincte.
Et en tant qu’institution publique fondamentale, Radio-Canada est là en situation de crise.
Pensez au verglas massif de 1998, ou à l’incendie de Fort McMurray en 2016. Dans les deux cas, les équipes locales de Radio-Canada ont travaillé sans cesse dans des conditions difficiles pour nous tenir informés. Pas plus tard que cette année, lorsque l’ouragan Fiona a causé la fermeture de la plupart des stations d’information dans les maritimes, Radio-Canada a produit une version allégée de son émission afin que les résidents puissent continuer à recevoir des informations essentielles. L’équipe locale a poursuivi ses diffusions jusqu'au moment où d'autres stations ont pu se remettre sur pied.
Radio-Canada est une plateforme conçue pour encourager le discours sain et démocratique. De plus, elle protège et promeut nos histoires tout en nous tenant informés et en sécurité. C’est réellement notre place publique nationale.
Mais la Société Radio-Canada est menacée.
Des décennies d’ambivalence de la part de libéraux, et d’antipathie pure et simple de la part des conservateurs, ont placé Radio-Canada au bas de la liste mondiale en ce qui concerne le financement des radiodiffuseurs publics. Alors que les conservateurs ont toujours demandé des compressions budgétaires, Pierre Poilievre promet maintenant de carrément définancer la CBC, en conservant uniquement RDI du côté de Radio-Canada. D’un trait, les riches productions culturelles de Radio-Canada se voient menacées d’extinction. Et il ne faut pas se leurrer : toute coupure du côté anglais aurait des effets dévastateurs sur les services de RDI, des services dont dépendent des francophones de tous les coins du pays.
Voilà pourquoi chaque citoyenne et citoyen qui comprend la valeur de notre radiodiffuseur public doit se manifester dès maintenant pour le défendre. Des citoyennes et citoyens comme vous.